À l’âge de 23 ans, après des études de psychologie, Pascal Maitre est embauché au journal «Jeune Afrique». C’est là qu’il débute sa carrière. Régulièrement envoyé sur le continent africain, celui-ci devient son terrain de prédilection : « L’Afrique est extraordinaire pour les gens qu’on y trouve, la manière dont ils survivent, mais aussi pour sa géographie et son énergie ». Si Pascal Maitre est devenu photojournaliste, c’est avant tout parce qu’il aime « voyager » et qu’il est « fasciné » par la photographie. Son œil unique et sa maîtrise de la lumière rendent son travail esthétique. Cependant, loin de se définir « artiste », le photojournaliste se considère comme « un montreur d’histoire ». Ainsi, depuis une quarantaine d’années, il arpente la planète, sans relâche. Ses images expliquent, remettent en question et dénoncent.
Au fil de ses quarante ans de carrière, il a collaboré avec de nombreuses publications internationales dont Paris Match. Il aime préciser que « toutes ses photos ont été réalisées pour la presse ». Sur un pan de mur, aux côtés de ses clichés, le visiteur peut apercevoir une myriade de coupures de presse où y figure ses photographies. « Je ne voulais surtout pas qu’on pense que c’était des images faites gratuitement », souligne-t-il.
Une grande partie de l’exposition est consacrée à ses zones de prédilections. Son travail de longue haleine en Afghanistan, en Somalie ou encore dans le Sahel « permet de comprendre ce qu’il s’y est passé et ce qu’il s’y passe aujourd’hui ». « Seulement Humains » est aussi l’occasion pour lui de mettre en lumière ses reportages réalisés en Sibérie, en Colombie ou en Iran. À travers les 150 photographies qu’il a choisi d’exposer, il est possible de s’ouvrir sur un monde qui, bien qu’il soit aussi le nôtre, relève de l’inconnu. Une exposition pour tous les adeptes de photographies et d’actualité.
« Seulement humains », jusqu’au 11 octobre 2018. Tous les jours, de 10 heures à 19 heures (dernière montée à 18h30). Toit de la Grande Arche, parvis de la Défense. 15 euros plein tarif, comprenant la montée en ascenseur et l’accès au toit.
Paris Match,Barbara Debout.