Depuis sa création en 2007 à l’initiative du musée du quai Branly, la biennale de photographie Photoquai met en valeur une photographie du monde entier qui donne à voir un ailleurs vu de l’ailleurs. En quatre éditions, 200 photographes, la plupart inédits en France, ont été présentés au grand public international.
En 2013, Photoquai poursuit sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des artistes non occidentaux dont l’œuvre reste inédite ou peu connue en France, susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde.
Sa méthode originale consiste à confier les commissariats artistiques à des professionnels étrangers, qui aboutissent à la sélection de 40 photographes, et à créer un ensemble de réseaux autour des expositions, en associant des institutions parisiennes partenaires, et notamment les galeries d’art contemporain dédiées à la photographie internationale.
Pour chaque édition de la Biennale, le musée du quai Branly nomme un Directeur artistique chargé d’insuffler des axes de programmation souhaités pour l’événement, et d’animer le réseau des commissaires pour différentes zones géographiques prédéfinies. Pour chacune de ces zones, des collaborateurs artistiques sont chargés, sur le terrain, de prospecter et de découvrir des talents photographiques inconnus en Europe, pour constituer ainsi une présélection d’artistes et d’œuvres.
La sélection 2013, rassemblée sous le slogan « Regarde-moi », a un dénominateur commun : toutes les séries photographiques ont à voir avec la figure humaine. Paysages, objets, mode ou architecture y apparaissent comme des éléments d’accompagnement de la personne. Dans toutes les séries, c’est le corps qui est l’unité de mesure de notre univers.
Photoquai présente les œuvres de photographes contemporains du monde entier, talents inédits ou peu vus en Europe et provenant des grandes zones géographiques représentées au sein des collections du musée du quai Branly : Amérique du Sud et centrale, Asie, Océanie, Afrique, Proche et Moyen-Orient, Russie… La sélection rend compte de la diversité des manières de percevoir le monde non-européen aujourd’hui, de l’intérieur, par les artistes qui y vivent, loin des clichés que véhicule souvent une certaine photographie touristique. Il ne s’agit pas de rendre compte de la production photographique d’un large panel de pays, mais de mettre en valeur des artistes et des œuvres personnelles, sans exhaustivité géographique.