Avec la seconde édition de l’exposition Report’Images, organisée par le club de la presse en Bretagne, le photojournalisme est à l’honneur dans les stations de métro rennaises. Treize reportages y sont affichés en grand format.
104 clichés issus de 13 photographes, affichés dans 4 stations de métro. C’est l’équation qu’a retenue le club de la presse de Bretagne pour sa deuxième exposition dans le métro qui met à l’honneur le photojournalisme. Le but ? « Montrer la diversité du métier et des reportages. »
À chacun sa spécialité. Il y a des sujets sociaux et locaux, à l’instar du travail de Sylvie Legoupi, qui s’est arrêté dans le café joyeux à Rennes, dont les employés sont tous porteurs d’un handicap mental ou cognitif. Ses œuvres sont exposées dans la station de République.
À l’arrêt Pontchaillou, on trouve les photos de Martin Bertrand. Dans la série « Oasis Kerlanic », le photographe invite à s’intéresser à une communauté autogérée du Centre Bretagne.
D’autres font voyager à l’autre bout du globe, à l’instar du travail de Julien Ermine, qui expose cette année des clichés ramenés d’Inde, où il cherche à montrer « les conditions de vies »dans le pays. Ou des clichés de Yann Peucat, qui est allé en Finlande photographier un raid sportif « par – 32 degrés. »
Certains travaux sont d’une actualité criante, à l’instar des photographies de Guy Pichard, qui a capturé les « visages de la contestation » dans une manifestation après l’assassinat d’une conseillère municipale brésilienne miliant pour le droit des femmes, Marielle Franco. À quelques jours de l’élection présidentielle, où l’extrême droite menace de s’imposer, ses photos prennent une résonance particulière. « Je veux faire connaître le côté sombre du Brésil», confie le photographe.
Autre intérêt de l’événement du Club de la Presse en Bretagne : Les photos, habituellement affichées dans des articles ou sur des sites d’information, touchent un public différent dans les corridors du métro « C’est super si cela amène autre chose aux trajets du quotidien, si ça amène de l’info », commente Guy Pichard.
Même son de cloche chez Julien Ermine : « C’est super enrichissant, les photos viennent aux gens, à l’œil des passants qui ne seraient pas forcément intéressés dans un autre contexte. » Et d’ajouter : « Si l’expo peut amener les gens à se questionner, alors c’est déjà gagné. »
Report’images #2, stations La Poterie, Henri Fréville, Pontchaillou, République, jusqu’au 28 octobre.Conférence « Photo reportage : un travail en immersion ? », Espace Ouest-France, 38, rue du Pré Botté, lundi 25 octobre, 18 h.