L’Afrique est à l’honneur à la Vilette avec notamment le photographe Akinbode Akinbiyi qui fait partie des photographes africains les plus connus. Ses domaines de prédilection sont le reportage, l’architecture et les phénomènes culturels. Son travail s’est progressivement concentré sur les grandes métropoles africaines et ses vertigineux développements. « Mon travail est une tentative de comprendre les villes et la vie urbaine aujourd’hui. Au cours de ces dernières années, j’ai réalisé que j’étais à la recherche de mon enfance (…), chaque fois que je retrouve un de ces moments, je prends des photos. »
Avec Afriques Capitales, la Grande halle de la Villette met à l’honneur du 29 mars au 21 mai un continent qui ne cesse, depuis le milieu du XXème siècle, de fasciner le monde de l’art tout autant qu’il entretient avec le public européen une relation ambiguë.
Peu, et rarement bien, montré, il se perd dans les méandres d’idées préconçues, quand il ne s’agit pas de clichés vulgaires. Cette double exposition, qui déploie un parcours parallèle à Lille prend le contre-pied des attendus pour proposer, dans son édition parisienne, une ambiance singulière, dont l’obscurité saisissante se fait écrin de trésors d’inventivité, de réflexions profondes et de propos qui dépassent largement le cadre d’un continent. S’il est possible d’envisager des présentations d’œuvres par origine géographique, il est impensable de ne pas souligner leur diversité, la somme d’influences et de spécificités qui les parcourent et surtout la singularité de chaque démarche qui les fait naître. Un écueil qui se veut, avec cette exposition à La Villette, largement dépassé dans son engagement même avec le choix d’un titre fort, Afriques capitales, qui met en valeur le pluriel nécessaire pour aborder ces Afrique de l’art contemporain.
Johannesburg, 2012 (Image © Akinbode Akinbiyi)
Loin des clichés d’un art africain tour à tour tapageur ou modeste, cette parole redonnée aux artistes confirme le sérieux de l’entreprise, dont les œuvres sont le vecteur d’une lecture du monde. avec une sélection qui multiplie les changements de rythme émotionnel pour mieux refléter ce propos liminaire d’une création plurielle. Chaque œuvre devient alors « capitale », tête pensante de ce continent qu’est l’exposition, brouillant les pistes en multipliant les références à la cinquantaine de pays qui constituent l’Afrique.
Exposition du 29 mars au 28 mai 2017 dans la Grande halle, du mercredi au dimanche de 12h à 20h
Ouvertures exceptionnelles : •mercredi 29 mars jusqu’à 23h ; jeudi 30 et vendredi 31 mars et samedi 1er avril jusqu’à minuit
• du 3 avril au 28 mai les soirs de spectacles dans la Grande halle, jusqu’à 23h
Plein tarif 8 € • Tarif réduit 5 € • Moins de 26 ans 3 € • Abonnement, Carte Villette Gratuit Accès gratuit pour les détenteurs d’un billet spectacle du festival 100% Afriques et d’un billet spectacle villette, pendant toute la durée de l’exposition
Accès M/Bus/Tramway Porte de Pantin