Une exposition exceptionnelle du photojournaliste Pascal Maitre

Cent vingt-cinq photos, toutes publiées dans la presse internationale : c’est le parti pris d’Histoires de vies, la très belle exposition du photojournaliste Pascal Maitre, à voir en ce moment à Issoudun, dans l’Indre.

Au musée de l’Hospice Saint-Roch, quatre salles sont consacrées aux clichés de Pascal Maitre. Spécialiste du continent africain, le photographe a privilégié ses reportages en Afrique où les guerres et la famine prédominent. Ses photos témoignent aussi d’un autre drame : le manque d’électricité qui touche près de 645 millions de personnes en Afrique subsaharienne. L’Afghanistan est également au cœur de cette exposition. En 1998, Pascal Maitre y a passé trois semaines aux côtés du commandant Massoud. Autre sujet de préoccupation du photographe : l’environnement.  


Son exposition sur l’Afghanistan a déjà été montrée à la Grande Arche du photojournalisme l’année dernière, celles de Quand l’Afrique s’éclairera à la Maison européenne de la photographie à Paris. « Mais je les améliore, je les développe, pour que ce soit pas toujours la même chose. Je suis photojournaliste, et la partie journaliste est prédominante chez moi. Il y a des photographes qui accomplissent un travail personnel. Moi, si je ne suis pas en reportage, je ne prends pas de photos. »

À Issoudun, Pascal Maitre n’est pas en terre inconnue. Le photoreporter est né non loin de là, à Buzançais, en 1955. Son père était forgeron maréchal-ferrant, son grand-père guérisseur. Très tôt, la photo fascine ce fou de rugby. La peinture aussi. Un oncle américain lui offre son premier Rolleiflex.

À Paris, le magazine Jeune Afrique qui lui offre son premier contrat, lui permet de découvrir l’Afrique. « Jeune Afrique m’a apporté une formation journalistique. » Avec la prestigieuse agence Gamma, Pascal Maitre part à Haïti, au Tchad, en Angola, au Liban… Toujours seul.

En 1998, en Afghanistan, le photojournaliste Pascal Maitre a suivi le commandant Massoud pendant trois semaines.

Le photojournaliste travaille aussi beaucoup avec GEO, « quatre-vingt-deux reportages en quarante ans ». Son « graal » vient sur le tard, avec en 2003, la première commande de National Geographic. « J’ai postulé la première fois en 1987. C’est le rêve de tout photojournaliste. Avec eux, je suis entré dans une autre phase d’apprentissage et de rigueur. »

À 64 ans, Pascal Maitre travaille encore. « Témoigner, transmettre, cela me fascine toujours. »

Photoreporter Pascal Maitre, Histoires de vies, à voir au musée de l’Hospice Saint-Roch, à Issousdun, jusqu’au 29 décembre, du mercredi au dimanche, de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures. Entrée gratuite.

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