Son père vient de vendre un vélo et lui offre son premier appareil photo, un ancien FED 5V. Goran a 13 ans et ne sait pas encore que ce précurseur du Leica lui permettra de progresser rapidement, aidé par le petit ami de sa sœur aînée, photographe professionnel. Et fera de sa vie une aventure permanente – déclinée au fil des 444 pages de ce volume exceptionnel, contribution majeure au grand voyage du photojournalisme et histoire incontournable de ces 30 dernières années.
Sur les traces ou en compagnie de James Nachtwey, il est aussi un digne héritier de Robert Capa, Larry Burrows, Don McCullins et est devenu l’un des plus grands professionnels de sa génération. Il remonte à sa manière à Mathew Brady qui, pendant la guerre civile de 1861, voulait transmettre « l’odeur de la mort » dans les foyers américains.
Goran Tomasevic ; né en 1969, est un photographe serbe. Travaillant pour Reuters, il a passé plus de 20 ans à voyager à travers le monde pour couvrir les plus grandes actualités mondiales.
Les images primées de guerres et de révolutions de Tomašević sont devenues parmi les images les plus durables des conflits menés dans les Balkans, en Irak, en Afghanistan, en Libye et en Syrie. Son vaste travail comprend des reportages photographiques sur le Soudan du Sud, le Pakistan, le Mozambique, la RD du Congo, la République centrafricaine, le Burundi, le Nigéria ainsi que la couverture sportive des Jeux olympiques et de la Coupe du monde de football.
Tomašević a commencé à photographier la guerre qui a suivi l’éclatement de la Yougoslavie à partir de 1991 pour le quotidien Politika. En 1996, il a rejoint la plus grande nouvelle agence au monde, Reuters, couvrant les tensions politiques latentes au Kosovo et les manifestations anti-Milošević dans sa ville natale de Belgrade depuis le milieu des années 1990. . Pendant les bombardements de trois mois de l’OTAN sur la Yougoslavie en 1999, Tomašević était le seul photographe travaillant pour la presse étrangère à passer toute la durée du conflit au Kosovo.
La qualité de ses reportages, la force de ses images lui permettent d’intégrer la célèbre agence Reuters en 1996 pour devenir, au cours des 20 années suivantes, l’un des photographes les plus primés au monde. « Si vous voulez rendre les faits authentiques, vous devez être là où ils se trouvent. Voilà donc le défi. Mais c’est plus difficile », dit-il dans une interview, « quand les histoires se passent chez vous. C’est ce qui fait le plus mal. Cet aveu révèle l’une des raisons de son humanité, qui imprègne tous ses reportages, de Pristina à Kaboul, et toute sa photographie, déjà une œuvre très significative et expressive dans le monde du photojournalisme.
Le travail de Tomašević a été récompensé par de nombreux prix internationaux prestigieux. Il a été nommé « Photographe Reuters de l’année » à quatre reprises (2003, 2005, 2011 et 2013) et a remporté le prix « Photographe Reuters de l’année » en 2008. En 2014, il a reçu le premier prix du concours « Spot ». Catégorie News Stories » au World Press Photo et deuxième et troisième prix dans la catégorie « News Picture Story » à « POYi ». Il a remporté le titre de « Photo de presse internationale chinoise de l’année » en 2011 et a été récompensé pour un spot d’actualité en 2004 et 2012.
En 2009, il a remporté le « SOPA Award of Excellence for News Photography ». En 2012, Tomašević a remporté le « London Frontline Club Award » et en 2013 le prix « Days Japan ». En 2005, il a obtenu le prix National Press Photography Association, Best of Photo journalism dans la catégorie Portrait et personnalité et la troisième place pour l’actualité en 2011. En 2014, il a été nominé pour le prix Pulitzer pour la photographie d’actualité.
Les images de Goran Tomašević sont plus que jamais nécessaires pour reconnaître la vérité des faits et le respect dû à chaque spectateur, citoyens sans frontières de notre planète totalement numérisée.
Goran Tomašević, David Thomson, Jean-François Leroy, Vincent Jolly et Alain Mingam
29 × 31 cm
444 pages
4 kg
256 photos
Relié
Août 2022
59€
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