Peut-être êtes-vous déjà passé devant ces grandes photos collées sur les murs des rues parisiennes sans comprendre le geste de cet affichage géant. Ce projet photo est dirigé par le collectif Dysturb, une organisation de photographes reporters engagés sur plusieurs projets photos dont le travail est souvent publié dans de nombreux magazines.
A l’origine du projet, Pierre Terdjman, un photojournaliste revenant de la République Centre Africaine. Touché par la situation de ce pays en guerre, il rentre en France avec une série de photos illustrant les conditions de vie des populations africaines et souhaite les faire partager. Son objectif ? Montrer la réalité et l’actualité au public.
« L’idée, c’est d’interpeller le public parce que les gens ne veulent pas savoir ce qu’il se passe dans le monde, alors on leur impose des images qu’ils ne vont pas chercher par eux-mêmes ».
Dysturb, en anglais troubler, déranger, cherche à faire passer un message et utilise la rue comme support de communication. Au programme : réunion des photographes journalistes, préparation du matériel requis, briefing et départ à 22h vers les quartiers du centre de Paris pour coller et coller encore. Téléphone en main, ils s’empressent de poster des photos sur les réseaux sociaux pour faire connaitre leur travail et faire réagir les gens.
Selon Pierre Terdjman, coller des photos géantes est un bon moyen de rendre visible le travail des photographes reporters qui partent souvent plusieurs mois dans des pays dangereux et qui, par la suite, publient peu de clichés dans les magazines.