Don’t Take My Pictures, Iraqis Don’t Cry

« Je suis né sur la ligne de démarcation au Liban, dit-il  comme un signe du destin. Lorsque j’ai réalisé que je ne pouvais prendre les armes, j’ai accroché mon appareil photo en bandoulière. C’était mon arme à moi. » Autre signe du destin : son amie lui offre un jour Nam, l’album de photos de Tim Page sur la guerre du Vietnam. « Je rêvais de faire ce métier. Tout ce que je fais, c’est prendre la guerre à contre-pied, poursuit-il. Au lieu d’être en déni comme tant de Libanais, j’ai fait front. »
La Bosnie, Mogadiscio, Gaza et maintenant l’Irak : autant de visages de la guerre du Liban démultipliée, déformée et recomposée, en images et aujourd’hui en split-screen par ce photojournaliste à l’AFP qui couvre les conflits depuis près de 30 ans.

Esprit libre et indépendant, préférant la lumière naturelle à l’artificielle, les grands espaces au studio et l’inconfort aux commodités d’un bureau, le photographe voyageur quitte le Liban. Il traque, poursuit, capte l’image et tente de digérer l’injustice, les souffrances, les malheurs. En 2006, il quitte Bagdad, contourne le blocus et rentre au Liban « pour photographier à nouveau (mon) peuple qui pleure », dit-il.

Dans ce bel ouvrage, Patrick Baz partage ses coups de gueule, son désarroi devant tant de haine, sa solitude d’intrus au milieu de jeunes soldats américains « avec qui j’avais parfois du mal à communiquer ».

Lancé en avant première le 10 octobre au prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, Don’t Take My Picture. Iraqis Don’t Cry a reçu un très bon accueil de la part du public et de la presse français. Au Salon du livre de Beyrouth, c’est le regard de ses compatriotes qui se posera sur son livre. Patrick Baz espère qu’ils y liront un grand « non » à la guerre.

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