World Press Photo: le meilleur du photojournalisme exposé à Paris

Pour la seconde fois, la Galleria Carla Sozzani, située dans le 18e à Paris accueille l’exposition World Press Photo. Un événement annuel, présenté dans plus de 100 lieux à travers le monde. Jusqu’au 2 décembre, le public pourra (re)découvrir les clichés les plus saisissants du concours, ainsi que ceux repéré par Digital Storytelling – un Prix visant à récompenser les meilleures formes de journalisme visuel permises par les technologies numériques, en combinant textes, images, animations et vidéos.

Chaque photographie sera accompagnée d’une interview audio du photographe, permettant aux visiteurs de s’immerger dans le cliché et d’en savoir plus sur l’envers du décor. Un événement qui ravira les passionnés de photojournalisme.

Copacabana Palace. © Peter Bauza

Ce concours de photojournalisme récompense depuis 1955, les meilleures photos de presse du monde entier. Ces instantanés de l’actualité récente sélectionnés par des jurys de professionnels sont le reflet du monde d’aujourd’hui. La plus belle photo de cette 61 ème édition est celle de Ronaldo Schemidt. Une photo qui touche par sa puissance.

Le cliché, pris lors des émeutes de l’année dernière à Caracas au Vénézuela, montre un manifestant masqué et en flammes. Ronaldo Schemidt travaille pour les bureaux de l’AFP de Mexico, mais il est souvent envoyé au
Vénézuéla, son pays d’origine, pour y couvrir des événements. Le prix lui a été attribué, face à quatre autres photographes finalistes au terme d’un concours auquel ont participé plus de 4500 professionnels de cent vingt-cinq pays. La photographie a également obtenu le premier prix dans la catégorie «Spot News».

La photographie a été prise le 3 mai 2017 dans un quartier de l’est de la capitale vénézuélienne, lors des affrontements meurtriers entre les opposants au président Nicolas Maduro et la police. Un étudiant de 28 ans, Victor Salazar, a pris feu après avoir fait exploser le réservoir d’essence de la Guarda Nacional, sur la place Altamira à Caracas. Transformé en torche humaine, le jeune homme courait. La séquence n’a duré que quelques secondes. «J’ai senti de la chaleur, un éclair», raconte Ronaldo Schemidt, qui a commencé à prendre des photos sans se rendre compte immédiatement qu’une personne était en train de brûler. Le jeune homme a pu être tiré des flammes par les autres opposants et les ambulanciers qui ont réagi rapidement.

Victor Salazar a subi des brûlures au premier et deuxième degré sur 70% de son corps, mais il s’en est sorti, après quarante-deux greffes de peau. Un an après ce drame, il est toujours en soins, chez lui à Ciudad Guayana, dans le sud du Venezuela.

Manifestation contre le président Nicolas Maduro, Caracas, 24 avril 2017. (AFP / Ronaldo Schemidt)

Galleria Carla Sozzani – 22 rue Marx Dormoy, 75018 Paris

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