Dans les zones tribales du Pakistan, bastion des talibans, les femmes pachtounes endurent de réelles souffrances sous le joug de traditions culturelles rigides et de croyances religieuses ancestrales. La photographe Sarah Caron a réussi à pénétrer des lieux et des destins inédits.
Sarah Caron a reçu le Prix Canon de la Femme Photojournaliste 2012 décerné par l’AFJ (Association des Femmes Journalistes) pour ce reportage photo.
Pour un journaliste étranger, il est presque impossible de travailler dans ces régions en raison des restrictions officielles et de l’insécurité qui y règne.
Selon Isabelle Fougère, coprésidente de l’association des Femmes Journalistes, la proposition de la photoreporter est à la fois unique et ambitieuse : « Seule Sarah peut mener à bien un tel projet. Non pas parce qu’elle est une femme et peut ainsi accéder à ses congénères recluses, mais parce qu’elle a une grande connaissance du Pakistan et lorsqu’elle présente un sujet, c’est qu’elle a déjà bien avancé dans ses recherches. Elle sait qu’elle peut y arriver. » Pour la photojournaliste, le prix est venu au bon moment: « Aucune rédaction, aucune bourse ne voulait de ce projet. Je crois qu’ils le considéraient trop dangereux et le résultat incertain. J’étais prête à l’abandonner. »
Après les murs du couvent des Minimes de Visa pour l’image, l’exposition « Femmes pachtounes : des êtres de second rang » est visible pour la deuxième fois.
« Femmes pachtounes : des êtres de second rang » au Cloître de l’abbaye de Neümunster.
28, rue Münster – L-2160 Luxembourg
Jusqu’au 16 mars 2014, tous les jours de 11h à 18h
Entrée libre